Une pièce toute simple aux murs blancs, avec juste une fenêtre qui laissait pénétrer la lumière, le soleil pouvait demeurer autant qu'il le souhaitait, les rayons du Seigneurs rassuraient et protégeaient. C'était tellement doux.
Une bibliothèque trônait dans la pièce, non pas un meuble austère au bois d'ébène comme on aurait pu le penser, stricte, sévère, sans âme: c'est le bureau d'un écrivain alors, forcément, tout doit être sec. Non, la sécheresse du coeur ne parvient pas au coeur de cette femme écrivain, la vie a beau l'avoir marquée, elle ne peut concilier écriture et insensibilité du coeur.
Sa bibliothèque vit en même temps que son écriture, comme un immense placard aux nombreuses étagères, les unes au-dessus des autres, tout est en bois de pin massif, un bois tendre si fragile, fragile comme certaines âmes, peu importe au toucher ce bois si doux, sensible comme elle, lisse.
Elle prenait un livre d'un grand philosophe, dont elle commençait la lecture et, tout en lisant, une phrase assez particulière arrêtait son attention. Se surprenant à caresser le bois, elle pénétrait dans un autre monde dans lequel l'entraînait ce récit. La lecture de ce philosophe lui procurait une immense satisfaction et lui donna un autre envol pour écrire et atteindre une nouvelle dimension des phrases, des mots, lui donnait des syllabes.
Texte écrit par Patricia Villard d'après le livre Sur les traces du mal éditions Baudelaire, et ce trouve protégé par le SACD.